En cette fin de semaine du mois d’avril, nous avons été témoin d’un drôle de phénomène, qui semble avoir touché toute la population montréalaise en moins de 24 heures…Et il semble que ce phénomène se reproduise chaque année, plus ou moins à la même période, en général quelques semaines après la fin de l’épidémie de grippe…En effet, à peine remis des méfaits de l’influenza, les montréalais doivent déjà affronter un autre virus particulièrement contagieux, dont la propagation est très difficile voire impossible à contrer. Les symptômes sont plus ou moins sévères et visibles selon les sujets, mais globalement, il est établi que la maladie provoque de la fièvre et une perte progressive de parties du corps, notamment au niveau des extrémités. Des bouts de peau, des surfaces pileuses et même des cheveux émergent alors en abondance du corps des patients, qui ne semblent pourtant pas souffrir. Au contraire, ces derniers semblent atteints d’une euphorie à peine contrôlée, qui les pousse à sortir de chez eux à n’importe quel moment de la journée, afin d’évacuer toute cette énergie fiévreuse…Mais qu’est-ce que c’est que cette maladie? C’est grave, Docteur?
Après quelques recherches, nous avons finalement découvert de quoi il s’agit : l’arrivée du printemps! Ouf, nous voilà rassurés!
Alors oui, l’hiver est tellement long ici que dès que le mercure se décide enfin à dépasser les 10°C et s’associe avec le soleil pour annoncer l’arrivée du printemps, une onde de folie se propage en ville. Les terrasses de cafés et les parcs sont pris d’assaut, les têtes et les cous se découvrent, les chaussettes deviennent has-been, les vestes en jean viennent concurrencer les doudounes, les ballerines se substituent aux Moon Boots et les vélos inondent les rues! Quand il fait 10° dehors, les gens se comportent comme s’il en faisait dix de plus! Les plus téméraires sortiront carrément en short et T-shirt et les plus osées n’attendront pas plus longtemps pour remettre leur robe d’été préférée (et sans laisser apparaître la moindre chair de poule!).
Pour quelqu’un qui vient d’arriver dans le pays, ça peut paraître très étrange mais on s’y fait vite. Pour preuve, avec Jc, nous avons pris toutes nos précautions pour ne pas être touchés par cette épidémie. Mais après quelques heures passées en ville (nous n’allions tout de même pas rester enfermés tout le week-end!), nous avons commencé à ressentir les premiers symptômes et à constater les transformations progressives de notre corps…D’abord, nous avons perdu notre tuque (bonnet), exposant ainsi nos cheveux à l’air libre. Puis nos gants sont tombés, laissant ainsi nos mains au contact direct du soleil. Nous avons également perdu un ou deux kilos, lorsque notre manteau d’hiver s’est métamorphosé en une veste de demi-saison…Tous ces membres textiles qui faisaient partie intégrante de notre corps jusqu’ici, ont fini par disparaître ou par se transformer! Et pour être honnête, ça fait vraiment du bien! Vive le printemps !
Je suis contente pour vous que vous puissiez un peu sentir la chaleur du soleil sur votre peau!