Un dîner chez Robuchon


Gastronomie & cie / dimanche, octobre 27th, 2019

Pour ses 35 ans, JC a reçu un joli cadeau de la part de sa famille : une invitation à dîner chez Robuchon! Et comme JC est un chic type, il m’a invitée à partager ce repas festif avec lui 😉

Robuchon? Ne serait-ce pas ce célèbre chef multi-étoilé français, connu, entre autres, pour avoir rendu la purée de pommes de terre sexy? Oui, c’est bien lui! Mais il a disparu, non? Oui, en effet, il y a un peu plus d’un an, en août 2018. Mais sa mémoire est bien vivante et les restaurants ouverts en son nom dans le monde entier continuent de transmettre sa philosophie et son art de la gastronomie.

C’est au Casino de Montréal que l’Atelier Robuchon a installé sa brigade et ses fourneaux, fin 2016. Nous réservons une table un dimanche soir, veille de l’Action de Grâce (Thanksgiving canadien). La veille, une hôtesse nous appelle pour confirmer la réservation et nous indiquer que nous avons droit à un service de voiturier gratuit (c’est gentil, mais la limo a été recalée au contrôle technique, alors on viendra en métro et en bus, comme les plus modestes clients du casino).

Le jour J, nous faisons trois fois le tour du casino ou presque, avant de trouver l’ascenseur qui mène directement au restaurant. A l’entrée, un petit salon avec des fauteuils élégants et des canapés moelleux nous invitent à patienter.

Mais déjà, l’hôtesse d’accueil vient à notre rencontre et nous conduit à notre table ou plutôt au comptoir. C’est le concept de l’atelier : manger sur un tabouret de bar, installé à un comptoir qui fait tout le tour de la cuisine, sans vitre séparant les clients des cuisiniers. On peut donc tout voir, tout entendre et vivre pleinement l’effervescence qui caractérise la cuisine d’un grand restaurant. Pair ailleurs, nous sommes plongés dans une ambiance Lounge, chic mais pas guindée : décor rouge et noir, lumière tamisée, musique douce.

Curieusement, une bonne partie des clients, notamment nos voisins de comptoir, semblent être des habitués, à en croire leurs échanges cordiaux avec les serveurs. Quand certains attendent une occasion vraiment spéciale pour venir manger chez Robuchon, d’autres ont fait de l’Atelier leur cantine…Décidément, on ne vit pas tous dans le même monde!

Pour entamer les festivités, place à l’apéritif : un cocktail pour JC et un pinot blanc pour moi. La carte des vins et des alcools est impressionnante! Joannie, notre serveuse pour la soirée, nous aide ensuite à passer la commande. Elle nous explique que nous pouvons choisir à la carte ou bien nous laisser guider en optant par un menu en 5 ou 7 services (le plus prestigieux étant à 250 dollars sans les boissons…). L’avantage de la carte, c’est qu’elle propose des portions classiques et portions « dégustation », ce qui permet de goûter à plus de plats. Nous optons pour cette dernière formule, mais le choix reste difficile, tant la description des plats est alléchante!

Au prime abord, la carte frappe par la simplicité des noms qui la compose : « La betterave », « La Saint-Jacques », « Le Canard », « La Poire ». Pas de chichi, pas de noms alambiqués et présomptueux qui laissent dubitatif. Chaque plat sert à sublimer un ingrédient phare, sous toutes ses formes. La carte surprend également par l’abondance de ses plats végétariens. Il est vrai que Robuchon était un avant-gardiste et surfait déjà depuis longtemps sur la vague du végétarisme. Quant aux prix, ils sont très variables…et nous passerons volontiers notre tour pour « L’Œuf Mollet » affiché à 85 dollars (car servi avec du caviar).)

Nous passons la commande et attendons patiemment que la magie opère. Voici un résumé en images de ce délicieux repas (mais on ne vous dira pas qui a mangé quoi!). A défaut d’émoustiller vos papilles, vous allez vous régaler les pupilles!

Est-il nécessaire de le préciser? TOUT est finement délicieux. Chaque plat est une œuvre d’art culinaire, aussi bien sur le plan visuel que gustatif. Les saveurs, les couleurs et les textures offertes dans chaque assiette sont variées, parfois inhabituelles, mais toujours parfaitement équilibrées. Nous mangeons très lentement, un petit « miam » résonnant contre notre palais à chaque bouchée. Le petit bonus, c’est la corbeille de petits pains faits maison, à laquelle il est difficile de résister, avec son pain fourré à l’emmental, son épi au bacon et aux herbes de Provence, sa mini-tradition et son petit feuilleté.

Malgré des portions de petite taille, principe même de la dégustation, nous finissons le repas rassasiés. Toutefois, la mignardise façon tarte à la lime, offerte en fin de repas, passe très bien!

Avant de reprendre la limo le métro, nous faisons un petit tour par le casino.

La chance ne nous sourit pas au jeu mais peu importe…Ce soir, notre plus grande chance aura été de pouvoir dîner chez Monsieur Robuchon!


PS : Pour les plus curieux, voici la description des plats présentés plus haut:

  • L’AVOCAT…avec un cœur au crabe…et impossible de retrouver le reste de la description!
  • LA BETTERAVE en duo de pommes à l’avocat, aux pousses de salades, sorbet au Wasabi
  • L’AUBERGINE confite aux fins aromates, sur coulis de poivrons et chips de zucchini
  • LE MAÏS en velouté, petites girolles poêlées aux sucs de Château-Chalon
  • L’ARTICHAUT, rôti sur une purée onctueuse, voilé d’un cappuccino de pois chiches au curcuma
  • LA SAINT-JACQUES, dorée relevée d’un condiment au gingembre
  • LE CANARD – L’aiguillette et le foie gras en une interprétation « Rossini » à l’élixir de canneberges
  • LA POIRE (en trompe- l’œil) confite à la vanille de Tahiti, crémeux au chocolat Manjari et gelée à la Belle de Brillet
  • Sorbets Maison (Griottes du Québec, Pomme-verveine, Bleuet du lac Saint-Jean)

2 réponses à « Un dîner chez Robuchon »

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