En mai, ne te découvre toujours pas d’un fil (Session de rattrapage 2/3)


La vie icitte / mercredi, juillet 10th, 2019

1er Juillet 2019.

Avez-vous visité notre blog récemment? Si oui, vous avez sans doute constaté que nous n’avions pas donné beaucoup de nouvelles. Si vous voulez découvrir nos dernières expériences, cette session de rattrapage consacrée au mois de mai devrait satisfaire votre curiosité.

Bonne lecture!

En mai, fais ce qu’il te plait, ne te découvre toujours pas d’un fil !

Point météo

Il faut le dire, le mois de mai n’a pas été mirobolant. La doudoune était toujours de service au tout début du mois, c’est dire! La ville de Montréal a même battu plusieurs records météorologiques :

  • Record de froid : avec une journée affichant 11° maximum
  • Record du nombre de jours de pluie sur le mois : 25 jours, nouveau record depuis 1974
  • Record du nombre de jours pluvieux consécutifs : 15 jours, du jamais vu depuis 1877!

Malheureusement, ces fortes pluies ont causé de graves inondations aux alentours de l’île de Montréal, fin avril / début mai.

A visit from NYC

Notre amie française, qui habite à New York, était en déplacement à Montréal pour assister à la conférence annuelle internationale sur l’Autisme. Malgré un planning bien chargé, elle a pu se libérer à deux reprises pour passer un peu de temps avec nous. Une bonne occasion d’échanger sur nos vies d’expats!

Un peu d’humour

A Montréal, avec l’arrivée des beaux jours (façon de parler), c’est aussi la saison de l’humour qui reprend. Entre autres, nous sommes allés voir une pièce de théâtre dans laquelle le public lui-même devait résoudre un crime, en interrogeant les différents personnages impliqués. Nous avons assisté à plusieurs spectacles d’improvisation, dans des lieux assez modestes (l’étage d’un bar, une petite annexe etc.) et nous nous sommes toujours payés une bonne tranche de rigolade, pour un prix modique !

Dans la catégorie supérieure, nous avons également passé une soirée au Bordel Comédie Club, un cabaret entièrement dédié à l’humour, situé dans le quartier Latin. Si le lieu s’appelle ainsi, c’est en souvenir de l’ancienne vocation du bâtiment, qui abritait à l’époque l’un des plus célèbres bordels de Montréal. Plusieurs soirs par semaine, 5 artistes se succèdent sur scène, dans un cadre intimiste, avec pour seul décor une estrade, un tabouret et un micro, le tout emmené par un animateur, lui-même humoriste. Il s’agit d’artistes déjà connus ou bien issus de la nouvelle génération. C’est un bon moyen pour eux de tester leurs numéros ou encore de préparer une tournée. Le public a ainsi droit à 1h30 de « stand-up », le temps de passage de chaque artiste étant limité. Il faut réserver des mois à l’avance et l’identité des humoristes présents sur scène n’est jamais révélée à l’avance. Nous avons passé une excellente soirée, même si nous n’avons pas tout saisi (soit à cause de l’accent ou du vocabulaire propre aux québécois, soit à cause de références culturelles que nous ne maîtrisions pas). Les artistes que nous avons vus étaient apparemment très connus (Mélanie Ghanimé, Jess Salomon, Alex Roy, Arnaud Soly, Jay Du Temple, Etienne Dano). Ces noms ne vous disent rien? Nous non plus ! Nous avions seulement entendu parler de Jay Du Temple, aussi connu pour être l’animateur d’Occupation Double, une célèbre émission de télé-réalité québécoise où des garçons installés dans une maison doivent éliminer des filles installées dans une autre maison et inversement, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un couple gagnant (PA-SSION-NANT!).

La visite des frangins

Les frère et sœurs de Jc, Hubert, Caroline et Sophie, sont venus nous rendre visite à Montréal, pour un petit séjour de 5 jours. En effet, à l’occasion du pont du 8 mai (en France), ils ont tous les trois sauté dans un avion, avec un sac à dos léger et de bonnes chaussures aux pieds. Trois frangins dans un même avion: je vous laisse imaginer l’angoisse de leur maman pendant le vol! En tout cas, ils étaient bien décidés à en profiter. Et ce n’est pas la fatigue liée au voyage et aux 6 heures de décalage horaire qui les aurait fait renoncer!

Pour rendre leur séjour inoubliable, Jc leur avait préparé un programme aux petits oignons, digne d’une agence de voyage:

  • Visite des quartiers emblématiques de Montréal : le Vieux-Port, le Quartier Chinois, le Quartier Latin, le Quartier des Spectacles, le Plateau etc.
  • Balade sur le Mont-Royal et au Parc de la Fontaine
  • Découverte de la gastronomie locale et de l’art du Brunch : la fameuse Poutine, le bagel de Montréal, les guédilles de homard, les pancakes du légendaire Beauty’s etc.
  • Rencontre avec les locaux : les écureuils du quartier, les québécois, Cœur de Pirate (aperçue dans un café), le chat du voisin.
  • Une bonne dose de culture : la cité archéologique de Pointe-à-Callière, l’exposition « Couturissime » Thierry Mugler, culture autochtone au musée McCord etc.
  • Et autres divertissements : Jeu d’évasion, magasinage, match d’impro etc.

Avec en moyenne plus de 15 km de marche par jour, l’équipe de frangins a ratissé la ville en long, en large et en travers (d’où la nécessité des bonnes chaussures). Mais au-delà de ces kilomètres dans les pattes, on retiendra surtout que ce séjour aura été marqué par de très bons moments, riches en découvertes et en complicité !

Organiser un tel voyage était un sacré challenge, mais ils l’ont fait! Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je crois qu’il faut un peu de folie et surtout beaucoup d’amour fraternel pour accomplir ce genre de défi ;-).

Turbulences à l’appart

Deux jours après le départ des frangins de Jc, le propriétaire de l’appartement nous a annoncé par téléphone qu’il souhaitait récupérer son appartement au 1er juillet. Fâcheux coup de fil! Toutefois, cette expérience est l’occasion pour nous de vous rappeler comment ça se passe ici, en termes de logement.

Pour rappel, à ce moment-là de l’histoire, nous sommes sous-locataires d’un appartement meublé. Tout ce qui est dans l’appartement ou presque (meubles, électroménager, vaisselle, décoration etc.) appartient aux locataires, qui eux-mêmes, vivent dans l’appartement d’une amie partie en mission à l’étranger. Ça parait louche comme ça, mais la sous-location est parfaitement légale ici.

A Montréal, les baux de location débutent le plus souvent, mais pas obligatoirement, le 1er juillet, avec une reconduction tacite annuelle. C’est la raison pour laquelle TOUT LE MONDE déménage en même temps à cette période de l’année pour différentes raisons (besoin de se rapprocher d’un nouveau travail, agrandissement de la famille etc.). Malheureusement, avec un taux d’inoccupation inférieur à 2% et des loyers en constante augmentation, le grand Montréal frise la crise du logement. Déménager le 1er juillet revient donc à jouer aux chaises musicales, surtout pour les foyers les plus modestes.

Côté réglementation, les locataires sont plutôt surprotégés. Les propriétaires ont en effet peu de marge de manœuvre pour augmenter le loyer ou chasser des locataires peu sympathiques. Pour ne pas renouveler un bail, il faut que les locataires quittent les lieux de leur plein gré ou que le propriétaire décide de s’installer dans l’appartement, suite à un changement de situation personnelle ou professionnelle. Certains propriétaires peu scrupuleux prétendent alors vouloir récupérer leur appartement pour y vivre, font quelques travaux puis remettent leur logement en location en augmentant le loyer…

Autre particularité ici : le transfert de bail est très répandu. Lorsqu’un locataire souhaite quitter son logement avant la fin du bail (par exemple, avant le 1er juillet), il lui suffit de trouver quelqu’un pour reprendre son bail. Le locataire suivant pourra donc occuper le logement jusqu’à la fin du bail initial ou signer pour un nouveau bail d’un an, selon les préférences des parties intéressées.

Dans notre cas, le propriétaire souhaitait surtout rompre sa relation avec les locataires actuels (nous n’évoquerons pas pour quelles raisons ici), et ce, malgré la menace de ces derniers de déposer une plainte contre lui auprès de la Régie du Logement. Pour d’autres raisons, cela impliquait pour nous de partir au 1er juin. En clair, nous avions 15 jours pour déménager. ON EST LARGE! Dès lors, nous avons pris d’assaut Kijiji, le site de référence en matière de petites annonces, comme Le Bon Coin en France. Après avoir épluché quelques centaines d’annonces, de jour comme de nuit, nous avons commencé les visites. Parallèlement, Jc, consterné par la bêtise de la situation, a réussi à proposer une solution idéale pour tout le monde. Bingo! Ainsi:

  • De sous-locataires, nous sommes directement passés locataires avec un nouveau bail de 6 mois;
  • Notre loyer a baissé de 300 dollars;
  • Le propriétaire a racheté l’électroménager aux locataires, tout en le laissant à notre disposition;
  • Nous avons racheté une partie des biens aux locataires (table, canapé, literie, chaises, vaisselle etc.)
  • Le propriétaire nous rachètera normalement ces biens quand nous quitterons l’appartement.

Vous n’avez rien compris? Retenez juste que tout s’est arrangé!

A la recherche des bonnes affaires

Avec cette histoire de bail, nous nous en sommes plutôt bien sortis. Le seul hic, c’est que notre appartement s’est retrouvé nu comme un ver, ou presque, du jour au lendemain. En effet, une fois le deal accepté, les locataires sont venus récupérer leur déco et tous les meubles auxquels ils tenaient (objets chinés ou souvenirs de voyages). Nous sommes donc retournés sur Kijiji, à la recherche de bonnes affaires pour nous remeubler un peu. Un lot de belles lampes de chevet pour 10 dollars, ça vaut le coup, non?! Ceci dit, il existe une autre astuce pour se meubler gratuitement ici : se fournir dans la rue! Oui, dans la rue! Car ici, quand les gens déménagent, ils laissent ce dont ils n’ont plus besoin sur le trottoir : un vieux canapé, des étagères, une caisse de bouquins, une paire de baskets propres, une machine à laver etc. Il y a parfois un petit mot qui va avec : « Four électrique – Fonctionne – Servez-vous« ! D’autres habitants déposent également des vêtements, bien présentés sur des cintres accrochés à leur grillage. Regardez ce tabouret de bar que nous avons récupéré: plutôt pas mal, non?

Si vous n’êtes pas à jour, découvrez notre session de rattrapage du mois d’avril. Si vous voulez connaître la suite, passez directement à la session du mois de juin!

Une réponse à « En mai, ne te découvre toujours pas d’un fil (Session de rattrapage 2/3) »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.