En avril, ne te découvre pas d’un fil (Session de rattrapage 1/3)


La vie icitte / mercredi, juillet 10th, 2019

1er Juillet 2019.

L’été est enfin là. Le soleil et la chaleur ont finalement consenti à se manifester après un printemps plutôt maussade. Bien que nous soyons restés relativement silencieux sur le blog dernièrement, nous avons été bien occupés! Si vous vous demandez ce que nous avons bien pu faire ces derniers mois, cette session de rattrapage est faite pour vous! On commence avec le mois d’avril.

Bonne lecture!

En avril, ne te découvre pas d’un fil (oh non, ne te découvre surtout pas d’un fil!)

La (fausse) joie de la fonte des neiges

La fonte des neiges au début du printemps est une période critique pour Montréal, bien qu’elle annonce le redoux. En effet, en fondant, la neige laisse place à des flaques d’eau largement disséminées dans la rue et au bord des trottoirs, assez traîtres car incroyablement profondes. Les piétons en profitent alors pour sortir leurs jolies bottes en plastique, un accessoire très à la mode ici, quitte à changer de chaussures en arrivant au travail. Les plus avertis savent exactement quelle distance minimale respecter à un passage piéton, lorsqu’ils attendent leur tour pour traverser. Les plus distraits ou novices quant à eux se font doucher au premier bolide ou poids lourd qui passe!

Avec la fonte des neiges, ce sont également les nids-de-poule qui refont surface et donnent aux rues un air de champ de bataille. Témoins des intempéries de l’hiver, ces nids-de-poule réapparaissent sans exception chaque année, obligeant la ville à refaire les routes dans un éternel recommencement. En attendant les travaux, les trous les plus profonds sont parfois bouchés…à l’aide d’un cône de signalisation à l’envers! ! Dans la presse, nous avons également appris qu’un automobiliste s’était fait arrêter par un policier qui le soupçonnait de conduire en état d’ivresse sur l’autoroute. C’est vrai qu’il roulait en zig-zag, mais c’était juste pour éviter les nids-de-poule!

Enfin, le plus désagréable avec la fonte des neiges, c’est que les trottoirs se métamorphosent en dépotoirs. La glace fondue régurgite peu à peu tous les déchets qu’elle a engloutis par strate depuis le début de l’hiver : papiers, mégots, canettes, crottes de chien etc. Les bottes en plastique (que nous n’avons pas) sont là encore un accessoire utile pour traverser ces champs de mines éphémères. En parallèle, la végétation de la ville, enfin libérée de l’emprise de la neige, peine à reprendre son souffle et affiche encore grise mine.  Ainsi, vous l’aurez compris, au début du printemps, Montréal, c’est moche, c’est sale et ça pue!

Les impôts et leur lot de bonnes ou mauvaises surprises

En tant qu’expatriés, nous avons eu l’immense honneur de déclarer nos premiers impôts sur le revenu au Canada. Heureusement, il existe un accord entre la France et le Canada, permettant aux contribuables de n’avoir aucune démarche à faire auprès du pays d’origine (ce n’est pas le cas de tous les pays). Ici, comment ça marche? L’impôt est directement prélevé à la source. Ensuite, à l’approche du mois d’avril, l’employeur fournit à ses salariés une attestation avec une multitudes de chiffres indéchiffrables, censés être retranscrits dans les formulaires des impôts. Le contribuable doit produire deux déclarations : une pour l’impôt fédéral, à l’attention de l’Agence du Revenu du Canada et une autre pour l’impôt provincial, à l’attention de l’Agence du Revenu du Québec.

Les différents calculs (montants à déclarer, montants à déduire etc.) doivent se faire via un logiciel agréé par les autorités (il en existe plusieurs, la plupart étant payants) mais dont l’utilisation n’est pas nécessairement à la portée de tous. Par ailleurs, les différents formulaires requis ont la réputation d’être de vrais casse-têtes à compléter. Enfin, il existe un grand nombre de situations permettant de bénéficier d’un remboursement fiscal, mais pas toujours connues du grand public. C’est pourquoi ici, TOUT LE MONDE PREND UN COMPTABLE pour faire ses déclarations aux impôts. Nous avons pu le vérifier dans notre entourage! A défaut d’avoir les moyens de se payer les conseils  d’un comptable, il est possible d’utiliser un service payant en ligne, comme HRBlock. C’est ce que nous avons fait. Pour 60 dollars, un conseiller a revu nos documents en ligne, recalculé les montants à déclarer et suite à un entretien téléphonique, nous a conseillé de déclarer certains frais supplémentaires (comme des soins dentaires), pour bénéficier d’un remboursement fiscal.

Finalement, même si cette période de déclaration est toujours un peu stressante, elle offre aussi sa part de suspense! Va-t-on devoir payer un complément? Ou va-t-on recevoir de l’argent? Dans notre cas (et comme dans le cas de nombreux contribuables parait-il), nous avons récupéré de l’argent, donc c’était plutôt une bonne surprise!

Casse-toi pas le bicycle. Prends BIXI !

Le mois d’avril est aussi le mois de lancement de la saison du Bixi, le vélo en libre-service de Montréal, depuis 10 ans. Il y a des bornes un peu partout en ville, ce qui rend les déplacements très faciles. En plus, cette année, nous avons la chance d’avoir un point d’ancrage à deux pas de chez nous! Nous avons pris un abonnement annuel (sachant que la saison du Bixi ne s’étant que d’avril à fin octobre) et cela nous revient à environ 12 dollars par mois, pour utiliser ce service en illimité. Il faut toutefois noter qu’au-delà d’une heure de location, chaque minute est facturée en supplément. Ce n’est donc pas la meilleure option pour partir vadrouiller toute la journée.

Dès que je peux, je vais donc au travail à vélo. Cela me prend environ un quart d’heure, contre une demi-heure en métro. Quel sentiment de liberté et de facilité, par rapport à l’hiver où il faut s’habiller chaudement avant de sortir (comptez 10 minutes), puis rejoindre à pied la station de métro en affrontant la neige ou le verglas (comptez encore 10 à 15 minutes selon les conditions), attendre qu’un métro arrive (il est souvent en retard en hiver) puis s’engouffrer dans une rame surchauffée et bondée (justement à cause des retards). A vélo, c’est plus simple! J’en profite pour varier mes itinéraires et découvrir d’autres rues, toute plus charmantes les unes que les autres ou de nouvelles murales (ces tags artistiques qui décorent la ville). Nous utilisons également le Bixi pour nous rapprocher parfois du métro, aller faire nos courses, aller voir un spectacle en ville. Bref, comme le slogan l’indique, dès qu’on a besoin de sortir, on ne se prend pas le bicycle (= la tête), on prend un Bixi!

Hâte de connaître la suite?

Retrouvez notre session de rattrapage du mois de mai par ici. A très vite!

Une réponse à « En avril, ne te découvre pas d’un fil (Session de rattrapage 1/3) »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.