Un week-end pour s’évader
Ici, les fêtes de Pâques sont prises très au sérieux. Le Vendredi Saint est férié ou non, tout comme le Lundi de Pâques. C’est au choix de l’employeur. Pour ma part, j’ai eu mon lundi, alors nous avons profité du week-end Pascal (et de ce premier jour de congé depuis le début de l’année) pour nous évader avec Jc, dans la ville de Québec.
Québec, nous voilà!
La ville de Québec est donc la capitale nationale de la province du Québec. Elle est située à environ 250 km au nord-est de la ville de Montréal et se rejoint très facilement en autocar, en un peu moins de 3 heures.
Nous sommes arrivés le vendredi soir, pour profiter pleinement du week-end. Une fois notre valise déposée dans notre parfait petit appartement Airbnb, nous avons fêté le début des festivités au Pub Saint-Alexandre, avec une petite mousse, sur fond de Blues.
Une escapade « grandeur nature » (à découvrir dans un autre article)
Au petit matin, samedi, le soleil avait déjà pris ses quartiers sur Québec, et la météo s’annonçait clémente pour toute la journée. Il fallait donc saisir cette opportunité sans hésiter, et nous avons décidé de quitter la ville (déjà!) pour nous rendre à la Chute de Montmorency. Vous trouverez un article complet dédié à cette visite par icitte ainsi qu’une pastille montée par Jc par là.
La découverte de la vieille ville
Après cette escapade, nous sommes rentrés sur Québec pour enfin découvrir le vieux Québec, protégé par ses remparts. Nous y sommes rentrés par la « Porte Saint-Louis », juste après avoir fait un petit clin d’œil à l’Hôtel du Parlement du Québec. Nous étions déjà rentrés dans la vieille ville la veille au soir et le matin-même par la Porte Saint-Jean, pour nous restaurer. Quand on parle de « Porte », on entend juste une « ouverture », un passage. Mais à une époque, il y avait effectivement de grandes portes en bois gardées par des soldats, qui permettaient de fermer la ville pour la nuit. Ce qui est amusant, c’est que ces différentes portes ont été construites dans un style médiéval, alors qu’elles sont bien plus récentes que l’époque du Moyen-âge (tout comme l’Histoire de la ville)!
Les fortifications qui entourent la ville sont si bien conservées que l’on peut y accéder par des escaliers et en faire le tour (mais seulement en été). D’ailleurs, si la célèbre équipe de Hockey « Les Remparts de Québec » se prénomme ainsi, c’est directement en lien avec l’architecture de la ville (comme les « Remparts de Tours »?).
En pénétrant par la Porte Saint-Louis, on arrive dans la rue Saint-Louis. En un coup d’œil, nous comprenons pourquoi les gens d’ici trouvent que Québec ressemble à la France (mais les français ne sont généralement pas d’accord avec cette comparaison, bien que toutefois, ils s’accordent à dire que la vieille ville a une allure très européenne) : des rues pavées, des petites maisons mansardées, des auberges aux toits colorés, des petites boutiques, de vieilles enseignes en bois suspendues aux murs…Des calèches circulent également dans les rues, conduites par des cochers qui jouent les guides touristiques.
Au bout de la rue Saint-Louis, on atteint la place d’Armes, prise d’assaut par l’imposant Château Frontenac, qui doit être le monument le plus photographié de Québec! Il s’agit d’un hôtel de luxe (il a été construit dans cet objectif), dont l’architecture est inspirée des châteaux de la Loire et des grands manoirs d’Ecosse (qu’en pensez-vous?). Tout près, on peut également faire la connaissance du créateur de la ville, Samuel De Champlain, dont la statut surplombe le fleuve du Saint-Laurent, du haut du Cap Diamant. Cette place marque également le début de la terrasse Dufferin, une longue promenade faite de planches de bois, comme à Deauville, et parsemée de petits kiosques colorés. On s’y verrait bien déambuler l’été, avec une bonne glace, non?!
Des murs dans des murs : La Citadelle de Québec
Nous avons visité la Citadelle de Québec et son musée Royal. Il s’agit d’un fort militaire qui est toujours en activité et qui abrite depuis 1920, le Quartier Général du Royal 22ème Régiment. Malgré les activités militaires, les visites du site sont possibles mais le guide a pour responsabilité de ne pas lâcher les visiteurs d’une semelle!
Pour terminer cette article, nous vous proposons quelques anecdotes sur cette enceinte militaire:
- La citadelle de Québec a été conçue à partir de plans réalisés par notre Vauban national! Vue du ciel, elle a une structure stratégique en forme étoile, chaque branche constituant un « bastion ». Elle aurait donc dû être construite par les Français, alors que la ville leur appartenait, mais ils se sont fait couper l’herbe sous le pied par les Britanniques, qui leur ont pris Québec lors de la Bataille des Plaines d’Abraham, qui a duré une vingtaine de minutes! La citadelle a donc été construite par les Anglais, et avec un montant final des dépenses inférieur au budget initial! Enfin, tout ça n’aura pas servi à grand chose, puisque la citadelle n’a finalement jamais été attaquée (non pas en raison de sa robustesse mais faute d’assaillants!).
- Il faut savoir que lorsque le régiment qui l’occupe a été constitué, c’était le premier régiment francophone des Forces Armées Canadiennes! Un atout intéressant lorsqu’il a fallu envoyer des renforts en Europe, au moment de la Seconde Guerre Mondiale!
- En été, on peut assister à la relève de la garde, qui se fait toujours en présence de la mascotte du Régiment: Batisse, un bouc polygame* dont les cornes et les sabots sont recouverts d’or (*Batisse n’étant pas éternel, il faut bien assurer la relève, au fil des générations).
- A l’intérieur de la citadelle, il y a un mémorial, dans lequel est religieusement exposé un livre qui recense le nom de tous les militaires qui ont fait partie du 22ème Régiment. Les noms y sont scrupuleusement inscrits à la main, et par ordre alphabétique. Cela signifie que dès qu’un militaire passe de vie à trépas, cela fait le bonheur d’un calligraphe qui devra recopier le livre dans son intégralité en y insérant le nom du nouveau défunt!
- A l’intérieur de la citadelle, le bâtiment le plus important est la « Maison du Gouverneur Général », qui n’est autre que le représentant de la Reine du Canada au Québec. Et comme vous le savez, la Reine du Canada, c’est la Reine d’Angleterre, Elisabeth II. C’est donc dans cette maison que séjourne le gouverneur, lorsqu’il est présent. Actuellement, ce poste prestigieux est occupé par une femme, Julie Payet, qui aussi une ancienne astronaute (nous avions croisé sa statue de cire au musée Grévin de Montréal!).
Et voilà, ce premier article vous donnera un premier aperçu de notre séjour à Québec mais ce n’est pas fini!