Un week-end à Québec (2) : La chute de Montmorency


Nature / jeudi, avril 12th, 2018

Notre week-end pascal à Québec débute avec une excursion à quelques kilomètres de là, au Parc de la Chute de Montmorency. Cette chute d’eau correspond à l’embouchure de la rivière Montmorrency, qui vient se déverser en falaise dans le fleuve du Saint-Laurent. Elle s’écoule sur une hauteur de 83 mètres, soit 30 mètres de plus que les chutes du Niagara!

Alors qu’un bus de ville nous arrache du vieux-Québec pour prendre l’autoroute en direction du Nord-Est de la région, nous sommes partagés entre l’excitation de découvrir ce site réputé magnifique et la peur de la déception…Quarante-cinq minutes plus tard et une vingtaine d’arrêts de bus plus loin, nous arrivons sur un parking d’autobus flanqué d’un MacDo et d’un Couche-Tard mais sans aucune chute à l’horizon! Nous partons d’abord dans la mauvaise direction, mais c’est l’occasion de traverser un premier pont dont la vue nous laisse deviner la splendeur des lieux.

Après seulement quelques pas sur le bitume puis dans la neige, nous accédons sans difficulté au site. Le soleil est au rendez-vous (un vent glacial aussi) et nous accueille chaleureusement alors que nous arrivons en haut de la chute. Malgré les panneaux « sentiers non entretenus, à vos risques! » (et non « à vos risques ET PÉRILS »), nous suivons les touristes sur un premier poste d’observation pour découvrir la chute.

Nous atteignons maintenant la passerelle qui enjambe la chute. Ainsi perchés, nous tendons notre tête vers le bas pour découvrir l’imposant flux d’eau qui dévale la pente avec force et puissance . A son arrivée, l’eau semble s’échapper par un puits sans fond, bordé d’une énorme calotte de glace appelée « pain de sucre ». Ce « pain de glace » est en fait constitué par les eaux de la chute elle-même. Par temps très froid, les éclaboussures à la surface de l’eau gèlent sur place, et constituent peu à peu cet amas de glace.

Ensuite, à l’arrière du pain de glace, les eaux de la rivière Montmorency resurgissent dans un calme apparent pour rejoindre au loin les eaux du Fleuve Saint-Laurent. La saison étant encore froide, la surface de l’eau est entièrement gelée et donne ainsi l’impression de former une banquise.

Curieux de déambuler sur cette banc de glace, nous empruntons le téléphérique qui fait la liaison entre le sommet et le pied de la chute. Tel un Moïse des temps modernes, nous avons ainsi marché sur l’eau! Le terrain temporaire offert par les eaux gelées est bien épais et solide, mais nous tend parfois quelques pièges (un pas mal placé et on s’enfonce jusqu’au genou!).

Sur le chemin du retour, un petit musée dédié au site nous apprend qu’une immense scierie, avec des moulins à scie, y avait connu ses heures de gloires, avant de laisser place à la première centrale hydro-électrique du Canada, capable d’alimenter toute une ville (Québec).

En conclusion, la Chute de Montmorency a tenu sa promesse en nous offrant ce décor magnifique et puissant! Et merci encore au soleil pour sa présence car sans lui, le spectacle aurait perdu un peu de sa grandeur.