Jour 12
Date : Vendredi 15 Novembre
Situation : Ville de San Francisco (Californie)
Point Météo : Nuageux, ensoleillé, nuageux, ensoleillé, nuageux, ensoleillé… Je continue ou vous avez compris ? Il fait meilleur aujourd’hui. Jusqu’à 17 degrés dans l’après-midi.
Programme de la journée :
- Street art dans Balmy Alley
Nous démarrons notre deuxième journée à San Francisco par un rapide passage dans Mission district, le premier et donc plus vieux quartier de la ville, fondé par les colons espagnols.
Direction Balmy Alley, une toute petite rue dans laquelle on peut admirer des murales sur toute sa longueur. Déjà dans les années 80, les murs de cette rue servaient de toile aux artistes pour dénoncer, entre autres, les injustices sociales à l’égard des populations immigrées. Les peintures sont renouvelées régulièrement mais les thèmes abordés restent globalement les mêmes…
- The Women’s Building
Toujours près de la Mission, la Maison des Femmes est historiquement le premier centre communautaire des Etats-Unis, dédié aux femmes et entièrement géré par des femmes. Ici, on défend les droits des femmes sous tous leurs aspects : accès à la santé, à l’emploi, au logement, lutte contre les agressions sexuelles et les violences conjugales etc. Le mur du bâtiment est recouvert d’une fresque féministe gigantesque, la Maestrapeace, représentant des femmes et peinte par des femmes d’origine et de culture différentes.
- La Maison Bleue de Maxime Le Forestier
« C’est une maison bleue, adossée à la colline, On y vient à pied, On ne frappe pas, Ceux qui vivent là ont jeté la clé » . Nous sommes au 3841 de la 18e avenue, dans le quartier de Castro, devant la fameuse maison bleue décrite par Maxime Le Forestier dans sa chanson « San Francisco » en 1972. Elle existe donc vraiment, comme le confirme la plaque commémorative accrochée au mur et offerte par le consulat de France (c’est même écrit en français et en anglais dessus).
Pour la petite histoire, Maxime Le Forestier et sa sœur seraient venus en voyage à San Francisco au début des années 70 et auraient séjourné dans cette maison bleue où vivait une communauté de hippies, de gais et de déserteurs du Vietnam. De retour en France, Maxime aurait reçu une lettre et des dessins de ses anciens colocataires et aurait voulu leur répondre par une lettre qui est devenue la chanson que l’on connaît tous.
Le quartier de Castro où nous nous trouvons est au cœur de la communauté gay (rien à voir avec Fidel donc !). C’est ici que Harvey Milk ouvre une boutique de photo en 1975 avant de s’autoproclamer maire de Castro et de s’engager en politique pour défendre les droits des homosexuels.
Il paraît que dans ce quartier, on peut croiser des mecs se balader à poil dans la rue ! Pas aujourd’hui apparemment, il doit faire trop froid.
- The Painted Ladies
Si vous regardiez la Fête à la maison, peut-être vous souvenez-vous que dans le générique, on voyait toute la famille pique-niquer dans un parc autour de jolies maisons colorées ? Et bien ce sont justement ces maisons que nous allons voir maintenant : les Painted Ladies (les Dames peintes), un autre emblème de San Francisco.
Ces 7 jolies maisons, bien alignées, faisant face à l’Alamo Square, colorées dans des tons différents, datent de la fin des années 1890. Cela en fait les maisons victoriennes les plus anciennes de San Francisco, d’où leur renommée.
On doit leur surnom à deux auteurs les ayant décrites dans un roman. Toutefois, « painted lady » est désormais un terme générique utilisé pour désigner une maison construite dans un style victorien/édouardien, et peinte en trois couleurs au moins, afin d’accentuer les détails architecturaux de sa façade. Il en existe donc ailleurs aux États-Unis.
Même si ces Painted Ladies sont très jolies, ce ne sont pas nécessairement les plus belles du quartier où la concurrence est sévère.
- Haight-Ashbury, le quartier hippie
Nous nous rendons maintenant dans le quartier de Haight-Ashbury, berceau du mouvement hippie des années 60. À l’époque, c’était donc la terre d’accueil des contestataires pacifiques, en quête « d’amour et d’herbe fraîche » .
Avant d’arpenter Haight Street, la rue principale du quartier, nous passons devant la maison du groupe de rock Grateful Dead (1ère photo) et de Janis Joplin (enfin, l’une d’entre elles car apparemment, elle déménageait souvent et dans tous les sens du terme). Jimmi Hendrix a également vécu ici mais sa maison reste introuvable (après vérification, c’était celle cachée par un échafaudage).
Des boutiques de fringues vintage aux motifs fleuris, des disquaires, des salons de tatouages, des cafés branchés, des adresses vegan, des façades colorées et éclectiques. Voilà à quoi ressemble ce quartier animé. Du côté des passants, curieusement nous ne croisons aucun individu au look hippie…
- Golden Gate Park et Japanese Tea Garden
À la mi-journée, le ciel nous offre une parenthèse douce et ensoleillée. C’est l’occasion idéale pour pique-niquer au Golden Gate Park, qui comme son nom ne l’indique pas, n’est pas situé à proximité du pont du Golden Gate. C’est le plus grand parc de San Francisco. Il est même plus grand que Central Park à New York (mais on ne dirait pas !).
Puis direction le Japanese Tea Garden, un adorable petit jardin Japonais, niché au sein du parc.
Une petite bulle nature et zen pour clôturer cette escapade urbaine de deux jours à San Francisco.
- Au revoir San Francisco
Nous récupérons la voiture, garée dans un parking surveillé pour la journée (c’était plus sûr !) et laissons derrière nous San Francisco, que nous avons beaucoup aimé. Un dernier coucou au Golden Gate s’impose. Ah, celui-là, il nous aura joué bien des tours avec ses nuages tantôt envahissants, tantôt déserteurs.
Il est presque 17h. Nous atteindrons notre prochaine destination dans la soirée : le Parc National de Yosemite.
Ce qui nous a marqué:
- La superbe architecture de la ville et la variété de ses quartiers.
- L’effraction d’une Mustang par deux hommes en voiture, juste devant les Painted Ladies, à laquelle nous avons assisté avec une dizaine d’autres témoins. Le voleur a cassé la vitre de la voiture puis a essayé d’en extraire un gros sac à dos, sans succès. Pendant ce temps, le propriétaire a plutôt bien réagi, ne tentant rien d’héroïque mais filmant la scène et prenant en photo la plaque d’immatriculation de la voiture des malfaiteurs. Du coup, juste après, nous avons déplacé la voiture pour aller la garer dans un parking surveillé !
- Le nombre de clochards, dans la rue et dans les parcs. Et encore, nous n’avons pas été dans les quartiers qui craignent le plus, ce qui nous a évité le spectacle désolant des rues remplies de sdf, de prostituées, de drogués en train de se piquer ou de planer… C’est ça aussi, malheureusement, San Francisco. Mais pas que!