Jour 9

Deuxième étape sur la route de Los Angeles à San Francisco

Départ/Arrivée : Morro Bay – Monterey (Californie)

Date : Mardi 12 Novembre

Longueur de l’étape : 200 km

Point Météo : Brouillard matinal et temps nuageux le reste de la journée. Températures entre 9 et 13 degrés. Il a fallu ajouter une petite épaisseur à notre tenue estivale des derniers jours.

Détails de l’étape :

Aujourd’hui, nous allons passer une bonne partie de notre temps à sillonner la Route touristique 1 qui longe la côte pacif

A la recherche des Éléphants de Mer

Ce matin, nous avons rendez-vous avec de drôles d’animaux sauvages, connus pour occuper les plages californiennes à cette époque de l’année pour se reproduire : les éléphants de mer (les plus gros représentants de la famille des phoques). Après quelques arrêts infructueux, nous gagnons finalement le jackpot sur la plage de Piedras Blancas, aussi appelée le Elephant Seals Rookery. Devant nous, des dizaines et des dizaines de phoques nous offrent un spectacle unique! La plupart d’entre eux sont avachis en bancs, sur le sable, serrés les uns contre les autres pour se tenir chaud. D’autres se sont isolés près d’un rocher et battent des nageoires pour se recouvrir de sable. Un peu plus loin, de jeunes mâles se chamaillent dans l’eau, à coups de poitrine. Mais lorsqu’il s’agit d’avancer sur le sable, le moindre mouvement semble mobiliser toute leur énergie. A chaque poussée, une onde de graisse prend naissance à la base de leur cou épais et semble se propager jusqu’à leur nageoire caudale. L’odeur pestilentielle qui flotte dans l’air et les bruits d’éternuements ou d’éructation (qui font plutôt penser aux sons des flatulences de la Soupe au choux) n’enlèvent (presque) rien à la magie du moment.

Si cette espèce de phoque est appelée ainsi, c’est parce qu’avec l’âge, les mâles développent un nez allongé, évoquant la forme d’une trompe d’éléphant. Ici, les mâles sont encore jeunes et ne présentent pas cette caractéristique.

D’un point de vue à l’autre

Nous laissons nos amis à l’odeur nauséabonde et reprenons la Route 1. Nous nous arrêtons régulièrement pour admirer les différents paysages que nous traversons. La végétation change régulièrement, parfois aride, avec des plantes grasses, parfois plus vertes avec des chênes et des conifères. La côte est relativement escarpée et les falaises évoquent parfois les paysages de Bretagne que nous connaissons. Au cours de nos différents arrêts, nous avons la chance de pouvoir observer une grande variété d’animaux sauvages (pélicans, cormorans, goélands, écureuils, biches etc.).

Un voyageur solitaire nous conseille de faire un petit détour par Nacimiento Road afin de prendre de la hauteur. Nous l’écoutons sagement et avec raison. En l’espace de quelques minutes, nous nous retrouvons au-dessus des nuages, sous un soleil rayonnant, dans un décor inattendu.

Sur la 17-mile Drive

La 17-mile Drive est une route touristique sur laquelle sont parsemés 17 points d’intérêt (en dehors des maisons luxueuses et des golfs qui la longent). C’est également une route privée dont l’accès est payant (10,5 dollars). Entre le jour qui commence à tomber et le brouillard qui se fait plus épais, nous n’en profitons pas pleinement. Toutefois, notre persévérance est récompensée car lorsque nous nous arrêtons face au Rocher aux Oiseaux (Birdrock), nous voyons des centaines d’oiseaux mais pas seulement! En effet, en ouvrant la portière, notre oreille est attirée par un cri que nous reconnaissons immédiatement : celui d’otaries. Des dizaines de sea lions ont gravi les pentes raides du rocher et semblent se reposer là. Il y en a tellement que la surface du sol n’est presque plus visible par endroit. D’autres nagent autour du rocher et plongent furtivement sous l’eau. Les photos ne donneront rien, par manque de lumière…

Ce qui nous a marqué :

• Les écureuils très friendly;
• La proximité avec autant d’animaux sauvages;
• La variété des paysages sur une distance aussi réduite.