Un week-end à Boston (partie 2): Harvard et le M.I.T


Culture, Etats-Unis / lundi, octobre 14th, 2019

Suite et fin de notre week-end à Boston et ses environs.

Lundi matin, après une belle journée passée sur la presqu’île de Cape Cod, nous prenons la direction de Cambridge, ville située dans l’agglomération de Boston. Pourquoi Cambridge? Tout simplement parce que c’est ici que l’on trouve les campus de l’Université de Harvard et du MIT (Massachusetts Institute of Technologies), deux des plus prestigieuses universités au monde!

Premier arrêt au Yard, le campus de Harvard. Nous entrons alors dans l’enceinte de l’établissement d’enseignement supérieur le plus ancien des Etats-Unis! Avec ses bâtiments en brique rouge, ses pelouses tondues au millimètre près et sa bibliothèque imposante à colonnes corinthiennes, le campus nous plonge dans un univers qui rappelle celui de Harry Potter. Habituellement, les étudiants proposent leurs services aux touristes pour visiter le campus, mais ce matin, la plupart d’entre eux sont en cours. Et oui, la rentrée a déjà eu lieu la semaine dernière, juste après le Labor Day.

Dans la cour intérieure du campus, il ne faut pas manquer d’aller toucher le pied de la statue en bronze de John Harvard car cela porterait chance. Bon nombre de visiteurs semblent s’être pris au jeu au fil des années, car la chaussure de la statue est devenue toute dorée, à force d’être frottée comme une lampe magique. Cette statue est également appelée la Statue des 3 mensonges car sa plaque présente John Harvard comme le fondateur des lieux en 1638. Or, l’Université a ouvert en 1636 et John Harvard n’était qu’un donateur bienfaiteur (le premier), qui à sa mort en 1638, a légué la moité de sa fortune ainsi que son impressionnante collection de livres à l’établissement d’enseignement. Dernier mensonge : la personne représentée sur la statue ne serait pas John Harvard, mais un étudiant qui aurait posé plus de 250 ans après la mort du célèbre donateur!

Déambuler dans les allées verdoyantes du campus de Harvard procure une sensation particulière. Rendez-vous compte…Nous marchons dans les pas d’anciens étudiants, qui depuis leur passage ici, ont obtenu un prix Nobel ou une place dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Parmi les célébrités ayant usé leur fond de culotte à Harvard, tout domaine confondu, citons Matt Damon, Natalie Portman, Bill Gates, Mark Zuckerbeg (fondateur de Facebook), Al Gore, John Fitzgerald Kennedy ou encore Barack et Michelle Obama. Même Jacques Chirac a passé un été ici en 1952, pour assister à la Summer School de Harvard en tant qu’étudiant auditeur libre!

Pour découvrir pleinement Harvard, il ne faut pas hésiter à arpenter le quartier au-delà du Yard. La Massachusetts Avenue, la JFK Street ou encore la Brattle Street nous donnent un bon aperçu du quotidien des étudiants, avec leurs petits cafés, leurs cinémas, leurs librairies et leurs résidences universitaires etc.

Selon les sources, une année à Harvard peut coûter de 35 000 à 50 000 dollars. Cela peut même grimper jusqu’à 75 000 dollars en prenant en compte les frais de scolarité associés. Dans les faits, plus de la moitié des étudiants bénéficient d’aides financières ou parviennent à décrocher une bourse. Finalement, et heureusement, Harvard n’est pas qu’un repère de jeunes adultes nés avec une cuillère en argent dans la bouche!

Deuxième arrêt au campus du M.I.T, qui se situe à un peu moins de 2 km du campus de Harvard. Ici, le site est plus contemporain et plus grand que le précédent. C’est à la fois un centre de recherche et une université spécialisés dans le domaine des sciences et des technologies. De nombreux prix Nobel ont fait leurs classes ici, mais leurs noms sont peut-être moins connus que ceux des anciens étudiants de Harvard. Toutefois, vous serez surpris d’apprendre que MacGyver (le personnage, pas l’acteur) était diplômé du M.I.T. Pas étonnant qu’il sache aussi bien se débrouiller avec un canif, un chewing-gum et un bout de ficelle!

Contrairement à Harvard, on peut librement entrer dans les bâtiments du campus. On trouve même des plans suggérant un circuit de visite. A l’intérieur du bâtiment principal, nous croisons ces étudiants aux têtes bien remplies, ces jeunes adultes à peine sortis de l’adolescence, avec déjà un avenir prometteur. Salles de cours, espaces de repos et laboratoires s’enchaînent dans les couloirs. On peut même jeter un œil à l’intérieur de certains laboratoires. Les baies vitrées nous laissent en effet apercevoir de drôles de machines tourner et de grands tableaux blancs griffonnés de notes incompréhensibles. Qu’est-ce qui se trame par ici? Est-on en train d’assister à la naissance d’une technologie révolutionnaire?

Dans la cour intérieure, l’ambiance est à la détente. Les nouveaux étudiants viennent de réaliser un défi sportif, organisé dans le cadre de leur intégration. Juste derrière nous, la Charles River vient délimiter le périmètre du campus. Sur les berges, les clubs d’aviron n’attendent plus que les étudiants viennent s’inscrire pour la saison à venir. Et en face, de l’autre côté de la rivière, une vue splendide sur Boston s’offre à nous. Ce dernier point de vue sur la ville est une façon idéale de clôturer notre week-end de 3 jours dans le Massachusetts. Il est désormais temps de prendre la route pour rentrer à Montréal.

Si au premier abord, la ville de Boston ne vous évoquait rien de particulier, je suis sûre qu’à la lecture de ces deux articles, de nombreuses références vous sont venues à l’esprit, qu’elles soient historiques, politiques ou cinématographiques. Car si vous avez déjà vu L’Affaire Thomas Crown, Will Hunting ou Les Infiltrés, alors, c’est un peu comme si vous connaissiez déjà Boston 😉

Une réponse à « Un week-end à Boston (partie 2): Harvard et le M.I.T »

  1. Pas mal encore une fois! Très très bien même! Et Cape Code? C’était comment?
    Merci de nous faire partager tout ça…

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