Nos expériences de glisse à Montréal et ses environs


La vie icitte, Nature / samedi, avril 27th, 2019

Avril 2019.

Nous laissons notre deuxième hiver canadien derrière nous. Ce n’est pas un scoop, ici, l’hiver est connu pour être long et rude. Pour autant, nous nous en sommes bien sortis, avec un bilan plutôt positif : 0 rhume, 1 chute sur le verglas et seulement 2-3 coups de blues. Mieux encore! Non seulement nous avons résisté à l’hiver mais en plus, nous en avons bien profité! En effet, entre la Marche aux Flambeaux, le Carnaval de Québec ou encore la visite de l’Hôtel de Glace, nous nous sommes pleinement investis dans la découverte des traditions et des activités favorites des Canadiens. Mais saviez-vous que nous avions également goûté aux joies des sports d’hiver ? Ah, les sports d’hiver…Un univers à la fois mystérieux et effrayant pour moi qui n’ai presque jamais skié et patiné de ma vie, contrairement à Jc. Mais cela aurait été trop bête de ne pas profiter d’être ici pour m’y mettre!

Ainsi, à travers cet article, nous vous proposons un petit tour d’horizon de nos expériences de glisse, grâce auxquelles nous avons appris à aimer un peu plus l’hiver canadien ;-).

Une balade en raquettes sur le Mont-Royal

Et oui, bien qu’on marche seulement avec, les raquettes de neige font bien partie des sports de glisse!

Par un dimanche ensoleillé, alors que la dernière tempête de neige de la saison venait de s’abattre sur la ville, nous avons bravement gravi les pentes douces du Mont-Royal, une paire de raquettes à neige vissés aux pieds. Il s’agissait en fait d’une petite excursion de deux heures, organisée par les Amis de la Montagne. Nous étions un groupe d’une dizaine de participants, accompagné d’une jeune guide, étudiante en biologie et passionnée d’ornithologie. Disposés en file indienne, nous sommes ainsi partis à la découverte du Mont-Royal, faisant régulièrement des pauses pour écouter le chant d’un oiseau, identifier une espèce végétale ou tout simplement admirer le paysage. A mi-parcours, nous avons même eu droit à une petite tasse de chocolat chaud, que notre guide avait apporté dans un thermos. Très prévenante, notre guide veillait également à adapter le rythme de marche, de manière à ce que tout le monde puisse suivre.

La pratique de la raquette exige d’être un minimum en bonne condition physique. En effet, bien que les raquettes soient idéales pour marcher dans la neige (leur invention remonterait à plus de 4 000 ans!), leur large forme implique une démarche peu naturelle en canard, impliquant de lever haut les genoux à chaque pas, tout en évitant de s’emmêler avec les raquettes du voisin!

Cette balade en raquettes date déjà de mars 2018 mais nous n’avions pas eu l’occasion d’en parler jusqu’à présent. C’était pour nous l’occasion de découvrir cette pratique tout en reprenant contact avec la nature, à l’aube du printemps. Nous nous en sommes finalement bien tirés, avec seulement quelques courbatures aux cuisses le lendemain (enfin, surtout pour Jc!).

Un cours de ski en plein Montréal

Saviez-vous qu’il est possible de skier à Montréal? Il suffit de prendre le métro de la ligne verte jusqu’au terminus et de marcher une dizaine de minutes pour arriver à la Pente à Neige.

Cette mini-station propose des cours de ski pour tous les âges, des cours de planche à neige pour les enfants et des glissades sur tube. Il est possible d’y louer du matériel pour un coût modique mais on peut aussi venir avec sa luge et profiter des petites pistes gratuitement! Comme je n’avais pas skié depuis mes 12 ans, j’ai pris un cours d’initiation pour adultes d’une heure. Avec seulement quatre élèves pour un moniteur, c’était tranquille! Pendant ce temps, Jc a skié un petit peu dans son coin avant de se retrouver sur le seul snowboard pour adulte présent sur le site. Désolée, je n’ai pas pu le filmer, trop occupée à m’exercer à freiner en pointe à pizza (terme utilisé ici pour évoquer la technique du chasse-neige).

Ainsi, grâce à la ville de Montréal, nous avons pu nous offrir un après-midi à la neige pour à peine trente dollars. J’avoue que j’appréhendais de renouer avec ce sport…Et bien que le cours se soit bien déroulé, j’ignore encore si je prendrai du plaisir à skier un jour !

De la glissade sur tube…et ce n’est pas que pour les enfants!

En toute fin de saison hivernale, nous avons voulu tester un sport de glisse dont les Québécois raffolent : la glissade sur tube! Késako? C’est comme de la luge, sauf qu’ici, on dévale les pistes dans une chambre à air (tube en anglais) qui ressemble à un donut géant. A l’origine, on utilisait de vieilles chambres à air récupérées sur des pneus de camions ou de tracteurs.

Un dimanche matin, nous avons donc pris la route en direction de Saint-Sauveur, une station de ski située au Nord-Ouest de Montréal, dans les Laurentides. En moins d’une heure, nous étions déjà rendus aux pieds des pistes, dans une ambiance familiale. Grâce à une offre spéciale, notre forfait pour la journée nous a coûté seulement 35 dollars à tous les deux.

Aucune technique n’est requise pour pratiquer la glissade sur tube, contrairement au ski ou au patin. C’est donc une activité accessible à tous, ou presque, quelle que soit sa condition physique. Il suffit de caler ses fesses dans le trou du beignet et de se laisser envahir par l’adrénaline tout en dévalant la piste. Et croyez-moi, ça décoiffe! Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la vitesse de glisse peut dépasser les 60 km/h selon les pistes! En plus, on a vite fait de se retrouver dos à la piste pendant la descente et/ou de tourner comme une toupie, ce qui accroît la sensation de vitesse. On peut aussi descendre à plusieurs, en attachant les bouées entre elles. Fous rires garantis!

Si vous aussi, vous voulez tenter l’expérience, sachez que certaines stations de ski françaises proposent de la glissade sur tube depuis quelques années. Peut-être que nos amis savoyards ont déjà eu l’occasion de tester cette activité?

Ce jour-là, nous avons également testé le rafting sur neige, une descente sur neige qui se pratique dans bateau pneumatique pouvant accueillir 4 à 8 personnes. Pour respecter le nombre minimum de passagers, nous avons partagé le bateau à deux reprises avec un père et son fils. Les sensations étaient différentes de celle du tube mais la vitesse toujours au rendez-vous : j’ai failli en perdre ma tuque!

Des patins chevillés au corps

Si vous avez déjà fait occasionnellement du patin sur glace, vous avez sans doute trouvé ça amusant…mais alors, qu’est-ce que ça fait mal aux pieds!

En arrivant ici, nous avons appris pourquoi c’était si douloureux de patiner. C’est tout simplement parce que les patinoires louent au grand public des patins de hockey sur glace (et non des patins artistiques ou de loisirs), résistants à toute épreuve mais de fait, particulièrement rigides et inconfortables. On nous a donc conseillé d’acheter une paire de patins de loisirs car ils sont bien plus souples et agréables à porter. Nous avons hésité quelques temps avant d’investir mais le jour où nous avons découvert qu’il y avait une patinoire en libre accès à moins de 5 minutes de chez nous, nous avons foncé au magasin de sport pour nous équiper! Nous avons ainsi fait l’acquisition d’une paire de patins chacun, pour une centaine de dollars.

Et nous en avons bien profité!

Car à Montréal, il existe un large éventail de patinoires publiques. Il y a bien sûr les grandes patinoires extérieures, très fréquentées, comme celle du Parc de la Fontaine, celle du Lac aux Castors, sur le Mont-Royal, ou encore celle du Vieux-Port, où l’on peut glisser sur les eaux gelées du Saint-Laurent. On peut y louer des patins, se chausser dans des vestiaires, patiner en musique etc. Mais à Montréal, il y a aussi une multitude de patinoires de quartier, plus petites et modestes, où l’on peut patiner en toute tranquillité, quand les conditions le permettent. Il suffit d’apporter ses propres patins…et d’accepter de se déchausser/rechausser dehors, par -20°C. Une petite patinoire tranquille, comme celle de notre quartier, c’est exactement ce qu’il me fallait pour apprendre à patiner!

J’ai donc pris des cours particuliers avec un super prof, gentil, patient et avec de beaux yeux bleus, ce qui n’était pas pour me déplaire. A plusieurs reprises, nous avons eu la patinoire pour tous les deux. Les dimanches matin, nous partagions parfois la glace avec un père et son fils qui s’entraînaient au hockey, et quelques gamins du quartier hauts comme trois pommes, accompagnés d’un parent dévoué. Après quelques séances et grâce aux conseils de Jc (vous aviez compris que c’était Jc, mon prof ?), j’ai bien progressé. En même temps, on partait de loin! Pendant que j’appliquais scrupuleusement les exercices donnés par Jc, celui-ci, déjà très à l’aise sur la glace, peaufinait sa technique de patinage arrière, par la méthode du citron (qui consiste à dessiner un citron sur la glace en poussant ses pieds vers l’arrière).

Nous avions calculé que pour amortir le coût d’achat de nos patins, par rapport au coût de location, nous devions aller patiner une dizaine de fois pendant la saison. Objectif presque atteint! Mais considérant l’économie réalisée sur les pansements contre les ampoules (car nous n’avons eu aucun bobo à déclarer!), nous avons été largement gagnants. Car finalement, patiner librement et SANS DOULEUR, ça n’a pas de prix!

 

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