Road-trip 2018, Jour 2: L’Île d’Orléans


La vie icitte, Nature / mercredi, août 29th, 2018

Dimanche 12 août 2018.

Située à quelques km seulement de la ville de Québec, l’île d’Orléans est une destination appréciée des voyageurs pour ses paysages sauvages et ses saveurs issues des métiers de l’agriculture. Depuis 1935, on y accède par un pont, alors qu’auparavant, il fallait prendre le bateau (logique!) ou attendre l’hiver pour passer par un pont de glace (plus inhabituel!). Elle est divisée en 6 petits villages, qui ont chacun leur charme et leurs spécialités!

L’objectif de la journée est donc d’en prendre à la fois plein les mirettes et les papilles! Nous ferons le tour de l’île en voiture, sur un circuit touristique s’étendant sur un peu moins de 70 km.

Nous avons à peine atteint le premier village que nous faisons déjà un premier arrêt chez Mona et Filles, le plus gros producteur de cassis de la province de Québec. Le mini-musée installé en regard du laboratoire de production nous rappelle que la crème de cassis et le kir sont nés en France, à Dijon. Nous rejoignons ensuite la boutique où la plupart des produits sont librement proposés à la dégustation : confiture et gelée de cassis, ketchup de cassis, confit d’oignons au cassis, miel au cassis, moutarde au cassis etc. Puis, pour 2.50 dollars, nous nous offrons une mini-dégustation alcoolisée (je sais, il n’est que 10h du matin mais ce serait vraiment dommage de passer à côté!). Nous découvrons ainsi 3 variétés de vins de cassis : le fruité, le madérisé et le capiteux ; puis nous goûtons à la crème de cassis (j’ai soudain envie d’une bonne glace à la vanille arrosée de crème de cassis!). Tout est délicieux (et nous ne repartirons pas les mains vides)!

Cette visite de l’île commence bien! Toutes ces saveurs de cassis m’ont rendue presque euphorique (à moins que ce soit l’alcool?). Un peu plus loin, nous faisons un second arrêt pour profiter de la vue et découvrir les premières maisons de l’île. Il faut dire qu’ici, les maisons sont particulièrement jolies, colorées, et accessoirement immenses! Elles sont également mises en valeur par des jardins verts et fleuris que leurs propriétaires entretiennent avec talent. Des fauteuils en bois ou des balancelles sont immanquablement et stratégiquement disposés dans l’herbe, face au fleuve (une récompense bien méritée pour ces gens, après des heures passées à jardiner et à entretenir la maison).

Nous quittons ce premier village et la route nous conduit vers des kilomètres de champs. Alors que nous roulons vitres ouvertes, pour profiter de cette petite brise tiède, nous réalisons que la terre dégage un doux parfum de fraises. Ce sont en effet des champs de fraises qui s’étendent devant nous. Sur le bord de la route, plusieurs producteurs proposent de l’autocueillette. Malheureusement, nous nous arrêtons chez un producteur qui impose de cueillir au moins 8 livres de fraises…Tant pis, nous achèterons une barquette de fraises et une barquette de framboises chez un autre producteur un peu plus loin.

La journée s’est donc déroulée ainsi : un tour complet de l’île en voiture avec des arrêts réguliers pour apprécier le paysage, admirer les maisons, marcher sur la plage (Jc a même trempé ses pieds dans les eaux du Saint-Laurent) ou faire des dégustations :

  • A La Vinaigrerie Au Capitaine, nous avons goûté au vinaigre balsamique de cassis, au vinaigre à la vanille (délicieux avec les pâtes, parait-il) ou encore au cidre de glace;
  • A La Fromagerie de l’Isle, nous avons goûté au « Paillasson », le premier fromage (apparemment) fabriqué en Amérique du nord. Celui-ci peut d’ailleurs se manger de trois façons selon son affinage: en faisselle, en « paillasson » (légèrement grillé à la poêle) ou « raffiné ».
  • A La Cidrerie du Domaine Steinbach, nous n’avons pas goûté au cidre mais aux différents produits dérivés de la pomme comme la gelée de pommes à la cannelle, au chocolat, ou encore au piment!
  • Dans l’avant-dernier village de l’île, nous avons aussi fait nos provisions pour nos futurs pique-nique : tomates, pommes, concombres etc. Le tout, directement du producteur au consommateur!

Nous avons aussi cherché à en apprendre plus sur l’histoire de l’île en visitant La Maison de nos Aïeux.

Juste avant de quitter l’île, nous avons fait un dernier arrêt…Devinez où? Chez Mona et Filles! Et oui, encore! Et pour déguster de délicieuses crèmes glacées, dans le jardin familial : sorbet cassis, glace à la crème de cassis, glace au yaourt et à la confiture de cassis! Un vrai régal! Je crois que je ne pourrai plus jamais manger de sorbet au cassis sans penser à ce moment magique.

Notre virée gourmande sur l’île d’Orléans s’achève ainsi. Elle pourrait se résumer en quelques onomatopées : Whaou! Oh! Miam miam! hum! Ah!

Nous reprenons la route pour une étape de 120 km, jusqu’au village de Saint-Urbain, situé dans la région de Charlevoix. Le décor change rapidement, nous perdons de vue le fleuve, remplacé par d’immenses forêts. Nos oreilles commencent à se boucher, annonçant ainsi notre arrivée dans les massifs montagneux des Laurentides. J’ai beau scruter les rangs de sapins, pas le moindre orignal ni la moindre marmotte à l’horizon! Nous arrivons chez nos hôtes, qui nous accueillent à bras ouverts. Cette fois-ci, nous avons loué une chambre privée chez l’habitant, toujours via Airbnb. Ces sont des français originaires de Royan, installés au Canada depuis un certain temps, après un passage à New York. Monsieur est un ancien cuisinier qui a travaillé au Mans ainsi qu’à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (au Pescadou; vous connaissez?).

Une fois installés, nous repartons pour passer la soirée à la Baie-Saint-Paul, un village tout mignon situé au bord du fleuve (toujours présent dans la région), connu pour ses galeries d’art, ses boutiques d’artisanat et ses petits restaurants. Nous aurons l’occasion de revenir à Baie-Saint-Paul un peu plus tard dans notre périple, pour emprunter la Route du Fleuve. Mais ça, c’est une autre histoire. Ce soir, nous profitons tranquillement de notre bière (la région étant connue pour ses nombreuses micro-brasseries), et prenons quelques forces car demain, c’est la montagne qui nous attend!

 

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